dimanche 18 avril 2010

Le Marquis Capricieux au Lycée Belliard



Mercredi dernier, la Troupe du Marquis Capricieux jouait "l'Antimanuel de l'Embauche" au Lycée Hôtelier Belliard (Paris XVIIIème).

La troupe:

-a admiré l’élégance du lieu.

-a apprécié la courtoisie des membres de la direction.

-a été très touchée par l’attention soutenue des élèves durant tout le spectacle.

-s’est beaucoup divertie de la sottise d’une surveillante d’une cinquantaine d’années qui s’est présentée à nous en qualité de « professeur du conservatoire » (La dame est restée très évasive sur l'identité de l'établissement où elle prétend enseigner mais il s'agissait avant tout de nous impressionner. Dans sa petite tête, elle a dû penser : "Je vais dire que je suis prof de conservatoire. Ca va en jeter !" Vanité, tout est vanité !) et qui, à ce titre,s’est cru autorisée, la représentation finie, à distribuer bons et mauvais points, dressant un inventaire aussi confus que scolaire.
Quelques exemples de ses remarques débitées sur le ton du caporal chef inspectant la tenue des petits troufions : « Toi, t’as bien joué. Toi, t’as pas assez articulé.Toi, t’as crié trop fort » etc. Comme on le voit, le jugement est d’une finesse et d’une pertinence sans égales ! Louis Jouvet peut continuer à dormir paisiblement dans sa tombe, sa relève est assurée ! On aura aussi noté le tutoiement : pour notre interlocutrice, la grossièreté doit être le signe irréfutable de l'autorité de celui qui sait et qui juge. Caporal chef, disions-nous.
Le plus étonnant chez ce genre d’individus qu'on a toujours raison de fuir, c’est la conviction jamais ébranlée que leur opinion insignifiante est d’une extrême importance et qu’elle doit coûte que coûte être connue de tous. Mais il est vrai qu’avec la bêtise, il ne faut s’étonner de rien…
Il paraît que cette vénérable dame anime des ateliers théâtre. Que ses élèves soient assurés de notre soutien et de notre compassion.


Au café, après la représentation, en compagnie de Pierre et  Lucie

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