Une expérience exceptionnelle à Avignon
Clémence (à gauche) et les autres comédiens du Marquis Capricieux paradaient deux fois par jour durant le festival.
Clémence, comédienne, était au festival d'Avignon avec sa troupe de théâtre, du 13 au 19 juillet.
Entretien
Clémence, comédienne au sein de la troupe du Marquis capricieux.
Comment s'est déroulée cette semaine avignonnaise ?
C'est une expérience exceptionnelle que nous venons de vivre, même si cela fut très fatigant de par la chaleur mais surtout par le rythme soutenu.
Justement, comment se déroulait une journée durant le festival ?
Tous les comédiens logeaient au camping municipal de Villeneuve-lès-Avignon, à quelques kilomètres du site. Après nous être levé vers 8 h. Nous nous y rendions en navette à 10 h pour une parade de 45 minutes, rue des Teinturiers, où nous jouions à proximité. Après la représentation de Pop, pop et pop, notre spectacle à 11 h, au théâtre de l'Ange. Nous nous accordions une pause de quelques heures pour nous restaurer et nous reposer avant une plus grande parade dans toutes les rues du festival en tenue et en chansons de 16 h à 21 h, du tractage notamment sur les terrasses des bars et beaucoup d'affichages.
Cela a fait venir beaucoup de spectateurs ?
Nous sommes très heureux. Nous avons joué devant 15 à 50 spectateurs chaque jour. La salle comptait 70 places. Nous avons eu un super-retour des spectateurs qui ont apprécié notre dynamisme. Mais également de professionnels. Le propriétaire du théâtre où nous jouions en possède également deux à Paris. Il souhaiterait nous recevoir la saison prochaine. Nous avons aussi rencontré une représentante de l'Alliance Française de Londres, avec qui, nous reprendrons contact pour jouer là-bas.
Finalement que retenez-vous de cette expérience ?
Énormément de choses. Je pense que cette semaine a consolidé notre amitié. Vivre à onze a été une super-expérience. J'ai été stupéfaite par le nombre de troupes présentes. Plus de 800. Les gens ont été très ouverts, acceptant facilement de se faire solliciter. Même si c'est parfois frustrant de tracter et n'avoir en retour pas toujours grand monde. Mais c'est le seul point peut-être négatif. J'espère bien y retourner peut-être dès l'été prochain ou en 2017.
Ouest-France, 7 août 2015