Sympathy est une comédie en trois volets évoquant trois époques différentes : 1958, 1969,aujourd’hui.
Trois variations autour d’un même thème : les relations extra conjugales. Dans la première partie, il est question du jardinage et de l’adultère, dans la seconde, de la télévision et de l’amour libre, dans l’épilogue, de l’ordinateur et de l’échangisme.
Les correspondances entre les trois parties sont souvent évidentes, parfois allusives. Rien de schématique, ni de trop symétrique.
A chaque fois, nous retrouvons deux couples vivant dans deux pavillons mitoyens.
L’action se déroule dans les jardins, en été. Le décor et les costumes ont l’aspect lustré et chatoyant des magazines de mode et de décoration.
Dans cet univers aseptisé, se répand une atmosphère sensuelle, d’abord de manière insidieuse puis de manière de plus en plus intense jusqu’à l’asphyxie finale.
Le désir naît au coeur du quotidien le plus banal : objets, tâches ménagères, conversations de voisinage. Mais à chaque fois, se dressent les convenances et les préjugés. Il faudra les affronter ou les contourner. Et à cet exercice, les femmes se révéleront plus expertes que les hommes.
Peu d’hypocrisie entre les personnages. S’il leur arrive de mentir ou de se mentir, c’est qu’ils ne reconnaissent pas toujours la nature et l’objet de leur désir quand celui-ci survient. Mais, insouciants, ils foncent, quel qu’en soit le prix à payer.
Le dénouement est à chaque fois « dramatique » : dans Sympathy, on meurt beaucoup. Mais la mort reste légère, sans conséquences. Les personnages s’entretuent sans état d’âme. Ils ont recours au meurtre comme une solution commode et rapide pour, dans l’instant, régler un conflit ou dissiper un désagrément. Et puis ce sont des meurtres pour rire : on ne quitte jamais le ton de la comédie.
Ici, pas de psychologie, ni de morale (Nous laissons cela aux spécialistes !). Le spectateur est simplement convié à assister au ballet, tantôt frénétique, tantôt langoureux, des corps qui s’attirent ou se repoussent.
Sympathy : une comédie affriolante placée sous les signes conjoints de Louis de Funès et de Barbarella.
Une comédie de Philippe Bardin avec Nathalie Rouffignac, Julie Favennec, Romain Breton et Christopher Magiron
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